Surmontant ma timidité naturelle, je vous concède que, comme tous les hommes, les seins attirent mon regard, mais lorsque nous nous croisons dans la rue, vous et moi, j'éprouve la présence de vos seins comme un prolongement mystérieux du visage qui vous identifie. Il est aux seins, à la poitrine, un secret très obscur, comme un manque ostensible chez nous, les hommes, et qui nous contraint à prouver notre virilité alors que votre féminité s'inscrit naturellement dans les courbes de votre corps. Il vous suffit de paraître et c'est la beauté promise qui s'avance avec vous, cette tendresse des seins qui, semble-t-il, ne bat que pour nous. Et pourtant, quoi de plus intime et de plus exposé que vos seins?
C'est presque une question de tissu, de pli, de présence émergente d'un élément doux qui nous fait tant défaut et que vous promenez par les rues, sans vous rendre compte à quel point vous êtes alors le chant du monde, cette « gorge » qui désigne parfois les seins et qui parle de l'enfance, de la voix, du chant, de la joie pure de vivre, aussi bien que de l'attirance que vous suscitez.
Ces vagues que vous arborez au-devant de vous envahissent nos rêves, donnant à votre personne une claire vision de l'océan de tendresse qui s'avance en un souffle bienveillant vers nos mains malhabiles ; on ne contient pas la mer et son flot qui se tend : personne ne le peut. De même les hautes statues qui dorment aux parvis des cathédrales sont le plus souvent des femmes aux surplis savants et obliques dont la souplesse donne à nos songes un vaste allant que le vent semble faire bouger imperceptiblement.
Regardez-nous, les hommes, les mains dans les poches, grondant contre l'orage, contre le feu, contre la pluie, contre l'hiver clos ; nous sommes si peu souverains que nous avons inventé l'épée, le sceptre et les bombardiers lourds, tandis que vous mobiles et fières, vous avancez vers le temps, avec le temps, des enfants pressés sur votre poitrine inépuisable. Vous donnez et donnez encore, alors que nous ne faisons que prendre en oubliant le plus souvent de dire merci.
Les seins sont pour nous, les hommes, toute notre condition ramassée puisque nous nous y abreuvons à la naissance, qu'adultes nous en faisons l'objet de nos désirs et que finalement nous dormons dans le sein de la terre. Ils représentent l'allure sereine de ce que devraient être nos vies, oui, la paix et même davantage, l'espérance d'une tendresse, ce dont nous avons le plus besoin, puisque les hommes portent, on le sait bien, une violence au cœur qu'ils ne peuvent réfréner qu'avec difficulté.
Votre poitrine est gage qu'au-delà des astres et des univers muets, une espérance généreuse existe vraiment, ici et maintenant, une parole première, des mots tendres et heureux, langue maternelle que nous avons sucée à votre gorge posée sur nos lèvres d'enfants. Le bercement demeure, vous êtes notre repos et notre balancement, vos seins sont le bonheur tel que nous en rêvons, soyez-en assurées ; rien de meilleur ne pourra jamais nous arriver.
Quel commentaire, cher Monsieur Prunier;
vos mots mettent un coup de théâtre pendant cette discussion. Qu`est-ce que belles métaphores vous appliquez... Ils sont des métaphores qu`on en peut interpréter où réfléchir d`une différente manière. Il dépendra si vous êtes une femme ou une homme qui lit ces lignes.
Alors il faut d'abord que j'y réfléchisse sérieusement avant que je répendrais de façon appropriée ;-)
Excusez-moi des fautes!
Pour le moment
cordialement
Teresa
Wi[e]der[W]orte [2]
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Les seins
C'est presque une question de tissu, de pli, de présence émergente d'un élément doux qui nous fait tant défaut et que vous promenez par les rues, sans vous rendre compte à quel point vous êtes alors le chant du monde, cette « gorge » qui désigne parfois les seins et qui parle de l'enfance, de la voix, du chant, de la joie pure de vivre, aussi bien que de l'attirance que vous suscitez.
Ces vagues que vous arborez au-devant de vous envahissent nos rêves, donnant à votre personne une claire vision de l'océan de tendresse qui s'avance en un souffle bienveillant vers nos mains malhabiles ; on ne contient pas la mer et son flot qui se tend : personne ne le peut. De même les hautes statues qui dorment aux parvis des cathédrales sont le plus souvent des femmes aux surplis savants et obliques dont la souplesse donne à nos songes un vaste allant que le vent semble faire bouger imperceptiblement.
Regardez-nous, les hommes, les mains dans les poches, grondant contre l'orage, contre le feu, contre la pluie, contre l'hiver clos ; nous sommes si peu souverains que nous avons inventé l'épée, le sceptre et les bombardiers lourds, tandis que vous mobiles et fières, vous avancez vers le temps, avec le temps, des enfants pressés sur votre poitrine inépuisable. Vous donnez et donnez encore, alors que nous ne faisons que prendre en oubliant le plus souvent de dire merci.
Les seins sont pour nous, les hommes, toute notre condition ramassée puisque nous nous y abreuvons à la naissance, qu'adultes nous en faisons l'objet de nos désirs et que finalement nous dormons dans le sein de la terre. Ils représentent l'allure sereine de ce que devraient être nos vies, oui, la paix et même davantage, l'espérance d'une tendresse, ce dont nous avons le plus besoin, puisque les hommes portent, on le sait bien, une violence au cœur qu'ils ne peuvent réfréner qu'avec difficulté.
Votre poitrine est gage qu'au-delà des astres et des univers muets, une espérance généreuse existe vraiment, ici et maintenant, une parole première, des mots tendres et heureux, langue maternelle que nous avons sucée à votre gorge posée sur nos lèvres d'enfants. Le bercement demeure, vous êtes notre repos et notre balancement, vos seins sont le bonheur tel que nous en rêvons, soyez-en assurées ; rien de meilleur ne pourra jamais nous arriver.
@Prunier
vos mots mettent un coup de théâtre pendant cette discussion. Qu`est-ce que belles métaphores vous appliquez... Ils sont des métaphores qu`on en peut interpréter où réfléchir d`une différente manière. Il dépendra si vous êtes une femme ou une homme qui lit ces lignes.
Alors il faut d'abord que j'y réfléchisse sérieusement avant que je répendrais de façon appropriée ;-)
Excusez-moi des fautes!
Pour le moment
cordialement
Teresa